jeudi 18 décembre 2008


!! Reprise progressive du trafic sur l'ensemble du réseau !!

Voilà, tout semble aller, le travail, les résultats, ma manière d'interpréter les résultats... Une sorte d'Initiative/Response/Feedback qui me convient bien. N'empêche qu'il faudra bosser ces vacances, ma petite escapade à Barcelone ne rattrapera pas les cours manqués.
Cette semaine, j'ai réussi (même si nous ne somme que jeudi) à gérer travaux d'écriture et assiduité universitaire. A cela j'ajouterai mon bon comportement en société, mon faible pour ma prof de Pragmatique, l'entente cordiale que j'entretiens avec Monsieur P... et je dirai que je suis quelqu'un de relativement comblé.
Demain, nous fêtons les 18 ans de V. et les 20 ans de ma soeur, et il y aura tout "mon" monde entier, ce qui promet. S'en suivra un débauchage actif dans le microcosme nocturne lyonnais avec pour seul leitmotiv... la "décompression".
Mon travail d'écriture actuel, "l'Homme des Sept Collines", outre mon journal que j'entretiens assez sérieusement ces derniers temps, est justement consacré à ma soeur, ou plus exactement à une introspection que je mène dans à parallèle incessant avec ce que ma soeur, au cours de ma vie, à représenter pour moi. C'est aussi une forme de réécriture d'un ancien texte inachevé, "la Ville".

Publié par icare à 11:31
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mercredi 10 décembre 2008


Telle quelle, sans les noms, avec les fautes d'orthographe.


Un petit message électronique, puisqu'il semble que dans cette branche-ci de mon arbre généalogique la communication soit aussi compliquée que dans l'autre. Mes tournures de phrases essaieront d'être jolie d'une part parce que la rédaction littéraire me manque, d'autre part parce que je trouve ça nettement plus marrant.

Il s'agit d'une mise au point sur mon état d'esprit et sur mes positions concernant la générosité et la remise de cadeaux lors des grandes fêtes, car j'ai le sentiment d'être, chez toi, quelque peu controversé sur ce sujet. Je suis, dis-tu, égoïste, voire radin, et si tu ne le dis pas tu le penses. Je ne compte absolument pas me défendre sur ce point car je suis intimement persuadé d'être tout autant égoïste et radin que la plupart des gens, si ce n'est plus. Et si, effectivement, je le suis plus, je pense l'être par souci d'honnêteté avec moi-même, contrairement aux autres qui, souvent, préfèrent se mentir. Je suis, disais-je donc, fortement porté à croire que la générosité pure n'existe pas et n'a jamais existé, si ce n'est chez d'éventuels personnages religieux auxquels je n'attache aucune croyance, tels que Jésus. On trouvera d'ailleurs dans une approche religieuse quelque raison à mon manque de générosité qui, pour certains, est un problème génétique.

Concernant ton cadeau, ou plus exactement ton absence de cadeau, je tiens à t'assurer qu'il arrivera, comme prévu depuis des semaines, avec son ami le "cadeau de Noël". Evidemment (mais cela est-ce réellement évident ?), si je t'avais entretenu de cette surprise avant l'heure, surprise il n'y aurait plus eu... Rétrospectivement, tu observeras que je n'ai jamais manqué un cadeau (peut-être un ? je ne suis pas sûr), abstraction faite de "l'échéance" qui me pose, je l'avoue, un vrai problème. Le cadeau de R. est arrivé, environ dix mois après, certes, mais il est arrivé. Le cadeau de Papa de l'année dernière est arrivé, avec deux mois de retard, certes, mais il est arrivé. De même pour C., B., GZ., etc... et de même pour toi : il arrivera. A cela je te ferai remarquer une chose que tu sais sûrement : je ne suis pas encore complètement un imbécile. J'ai participé au cadeau de Papa, je sais exactement comment se déroule les repas dans ma famille, et par simple déduction logique, je n'ai pas eu à réfléchir longtemps pour comprendre qu'à un moment donné, tu serais mise au courant de ma participation au-dit cadeau. Il eût été très gauche de ma part que de négliger le tien et offrant à Papa le sien, hormis par provocation pure, ce qui n'est nullement mon intention.
Je résume mon point : je suis étudiant, je gère très mal mon argent, et par conséquent je loupe à peu près toujours la date prévue.

J'en arrive à mon point final, le plus important.
Des cadeaux que j'ai reçu, je n'ai pas gardé en souvenir les plus chers, j'ai gardé les mieux choisis. Le Traité d'athéologie que mon frère m'a offert, l'étoile de David de ma Bar-Mitzvah, pour laquelle tu n'as pas participé, mais que tu m'as aidé à choisir et qui, à mes yeux, me vient de toi, le Bilbo le Hobbit que Papa m'a offert en 95... Bref, peu de valeur marchande.
Les cadeaux, certes bons marchés, que j'ai offert et qui, selon moi, comporte une forte valeur affective sont, par exemple, le dessin que je t'ai fait cet été (qui m'a quand même coûté cher à cause du cadre), le livre de comte que j'ai offert à C., le pendentif juif à mon père... Et c'est là que je veux en venir ! Je me fiche complètement du prix d'un cadeau, et si je pouvais en faire un très beau, qui n'ai absolument pas empiété sur mon maigre porte-monnaie, je le ferai volontiers. Et pire que ça, je me fiche qu'on me prenne pour un radin, où pour un mauvais fils, parce que je ne respecte pas la date ou "le prix convenu"... je veux que mon cadeau soit réfléchi et utile dans le plein sens du terme. R. m'a tantôt offert des enceintes de valeur pour mon iPod, tantôt un livre, et je puis dire sans hésiter que le second m'est bien plus cher !
Voilà, c'est ainsi que je fonctionne. Je n'offre pas à tout bout de champ des babioles qui ne seront jamais plus que cela, étant donné mes ressources financières. J'essaie d'offrir autre chose, j'essaie de donner quelques heures à mon cousin, à ma cousine à mon frère ou à mon meilleur ami, pour apporter ce que je peux en philo, et ce faisant, j'essaie d'apporter avant tout les outils méthodologiques et non pas les réponses toutes faites (le proverbe dit : "N'offre pas un poisson au mendiant qui meurt de faim, apprend-lui à pêcher), et cela aura pu me prendre deux ou trois heures de ma vie que je serai tout de même heureux d'avoir contribué à "élever" les gens que j'aime. Sans cadeau, juste avec ce que j'ai.
L'avant dernier cadeau que je t'ai fait, un DVD je crois... m'a pris des heures de recherche qui n'ont pas aboutis. Pourquoi ? Parce que je ne voulais pas t'offrir un DVD, je voulais t'offrir UN film, et c'est cette nuance que beaucoup de gens oublient. Si j'avais trouvé ce film (qui s'appelle Le Livre de Jérémy) dans la rue, si je n'avais juste eu qu'à le ramasser, je n'aurais pas débourser 20 ou 30 euros pour l'autre, je t'aurais offert celui-là, qui vaut bien plus.
Voilà. Donc tes cadeaux viendront, je me débrouillerai pour C. Tu as dit ne pas vouloir m'offrir de cadeau, sache que je n'en veux pas, tu m'en as offert fréquemment les dernières fois où je suis venu déjeuner. A moins qu'il ne s'agissent là de moyens subversifs pour m'inciter à t'acheter ton cadeau ? Je ne sais pas, puisque quand on ne communique pas verbalement, il faut savoir décoder des signes parallèles, et je ne suis qu'en troisième année de sémiotique, c'est trop dur pour moi.

Ce mail est à prendre à un degré léger, puisqu'après tout, on est là pour rigoler.

Bises, à bientôt

Icare.


PS : Pardon pour les fautes, je n'ai pas relu.

Publié par icare à 20:22
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vendredi 21 novembre 2008


Trois facteurs ont contribué, cette semaine, à me désinscrire du programme de rigueur auquel je me suis attelé cette année. Tout d'abord, ma faiblesse physique, début de grippe ou grosse crève ; puis, l'altercation houleuse avec mon hôte, mon oncle, à laquelle j'ai du faire face, et à laquelle j'ai du résister, psychiquement parlant, usant ainsi une grande partie des ressources non naturelles qui me sont nécessaires, chaque matin, pour élever mon esprit à l'étage Linguistique de la BU. Enfin, la série Lost, qui m'a fait fuir...

Sigur Ros dans mes oreilles, et je me dis :
"Music makes our lives sexier", and my life needs to.

Publié par icare à 15:49
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mardi 18 novembre 2008


Tout en bas de cette page.

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Publié par icare à 21:41
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dimanche 16 novembre 2008


Monsieur P. veut vendre la maison, et n'accepte plus le mutisme de son fils — mon cousin, V.— et le mien. Surtout le mien. La soirée a été particulièrement houleuse. Lui, s'exaspérant de mon comportement, de mon incapacité à lui parler et à vaincre ce blocage conversationnel. Moi, la voix tremblante, dans la situation qu'est la mienne, et tentant vainement de la défendre. Bien trop à fleur de peau. Comment défendre mon cas ? Comment expliquer ma difficulté à m'exprimer face à un oncle que je connais peu, qui m'héberge gratuitement, qui vient tout juste de perdre sa femme, et qui a atteint des états d'esprits tels, par divers expériences artistiques, que je ne suis absolument pas en mesure de les commenter ?
C'est la de-mer complète. Je me dis que la vie, finalement, ne peut jamais être si simple. Mes soucis matériels étaient (presque) dépassés, je n'avais qu'à m'organiser un peu pour passer le temps avec intelligence, entre travail et divertissement... Je ne sais plus quoi faire, Monsieur P. a rendu définitivement tout conversation ou interaction future complètement forcée et artificielle...

Publié par icare à 23:45
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mercredi 12 novembre 2008


Lundi soir, nos plans s'effondrant un à un, GZ. et moi avons entamé notre soirée dans une bouteille de vodka (déjà un peu entamée elle aussi) fort à notre goût. Il en a résulté une longue discussion, qui nous a opposé sur un point. GZ. défendait l'idée qu'un artiste ou qu'un quelconque individu susceptible de créer, ne pouvait aller au bout de son processus que par des artifices comme la drogue ou l'alcool, sans lesquels il n'exploitait pas une part de sa personnalité, précisément celle qui ne se révèle qu'en état d'ivresse. Un réel écorché vif ne peut, selon lui, vivre sa souffrance — celle que l'on peut éprouver lorsque l'on ouvre les yeux sur le monde et sur le vrai, lorsque l'on sort de la caverne — que par ces biais hallucinogènes.
Quant à moi, il me semble que le réel martyr, la parfait témoin-émissaire de la vérité, est celui qui parvient à accepter son mal comme prix à payer et qui se soigne, non pas dans les liqueurs et autres spiritueux, mais en étirant à l'extrême sa soif de comprendre et de connaître. Boire, et se complaire en cela, n'équivaut-il pas à se voiler un peu du soleil, à construire de vice et de débauche une nouvelle caverne, peut-être plus tortueuse encore, à l'air au combien précieux de la vérité ?

En vérité je ne sais pas... Je redoute avant tout que GZ. ne soit tenté par cette esthétique de l'ivresse, du pire et du chaos, parfois belle à voir, mais toujours dure à vivre.
PS : Vous remarquerez cet air un peu pompeux que je prends des fois. Peux pas m'en empêcher.

Publié par icare à 16:17
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lundi 10 novembre 2008



Malgré les études que je suis, et qui font de moi un scientifique du mot, de l'image, et parfois même de l'art, et malgré le fait que ça me passionne, il y a des fois où je préfère me taire, et regarder... [dégotté sur le blog de sskizo].

Publié par icare à 17:15
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Dans un manteau rembourré, air max aux pieds et clope sur l'oreille, je reviens d'un Woody Allen un Kafka dans mon Eastpack, et j'aime cultiver les contrastes.

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jeudi 6 novembre 2008


Ma journée avait bien commencé. Me suis levé tard, pas foutu grand chose, si ce n'est me remettre au dessin pour élaborer le futur personnage d'une BD qui paraîtra dans le journal que je publie. Mon père m'appelle, me propose d'aller au match, j'accepte.
Ma journée avait bien commencé, mais en rentrant du match, mon père et moi avons pris la direction Saint Just, hôpital gériatrique. Nous sommes arrivés une demi-heure trop tard. Mon grand oncle était déjà parti. J'ai ressenti une certaine tristesse, malgré le peu de chose que je savais sur lui ; mais en m'imaginant abstraitement la ligne de sa vie (de ce que j'en connaissais), pendant que les vieux récitaient les tehilim en marmonnant, je parvins à apercevoir un cycle, une boucle fermée, et cela me réconforta franchement. Outre cela, le fait que, dans le petit cercle que nous formions autour du corps, je ne connaisse personne à part mon père, ma grand mère et le frère du défunt, me permit d'entrer dans une sorte de communion avec mon grand oncle, ou du moins avec ce que la belle jeune femme orthodoxe, une cousine inconnue, appelait la nechama, l'âme.
Mon père m'a ramené à la maison, à 2 heures du matin. J'ai parlé plus et mieux qu'à l'habitude avec lui, puis je suis allé dans le jardin, tout en haut, pour voir les lumières de la ville. Là, à cet instant, j'ai compris qu'en vingt ans d'existence, le destin, Dieu, ou tout ce qu'on voudra, m'a toujours tenu éloigné de la mort... pour m'y confronter plus que jamais ces deux dernières années. Deux grands oncles, ma grand-mère et ma tante m'ont quitté récemment. Et ce qui, au final, me paraît le plus dur, c'est qu'à ce moment précis, en haut du jardin à regarder le ciel violet et les lumières jaunes de la ville, j'ai senti entre la mort et moi un rapport presque familier.

Publié par icare à 14:53
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mardi 28 octobre 2008


J'évite sans cesse cette inconscience de soi, qui m'angoisse tant quand elle parvient à marquer de ses griffes cette petite vie morale que je mène. Ainsi, je trouve refuge et confort dans la responsabilité et dans la maîtrise de mes actes, dans le "tout contrôler dans la mesure de mes capacités". L'être que je me suis construit, contrairement à l'image sociale qu'il diffuse, est enclin à un cycle infernal : celui de l'auto-destruction. La lourde armure que mon instinct de vie m'oblige à porter ne peut être que d'or ou d'acier, le fer ou l'étain la laisserait totalement vulnérable aux coups du destin. Le métal se déchirerait vers l'intérieur et trancherait ma chaire plus douloureusement que si mon corps avait été entièrement nu.

Publié par icare à 20:52
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vendredi 24 octobre 2008


À côté de moi dans le tram, un homme mangeait des escargots, avec ses clés. J'aime profondément le monde dans lequel je vis.

Publié par icare à 15:53
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jeudi 23 octobre 2008


Nous sommes le 23 octobre. Et non, je ne vous prends pas pour des cons, je sais que c'est écrit au-dessus, mais je trouve que ça fait bien comme intro (en train de lire le journal intime de Kafka qui commence parfois comme ça, pas que je me prenne pour lui, mais bon...). Ce matin fut le matin de la mise à l'épreuve, avec deux examens sur les actes de langage.
Vous me direz (ou pas), qu'est-ce qu'un acte de langage ? Je vous répondrai que c'est cette entité abstraite du discours qui fait que ce dernier a une influence sur le monde, avec plus ou moins de nuances. C'est avant tout l'étude du degré de "littéralité" que comporte notre discours. Exemple avec Bigard :

Vous arrivez, le garçon il vient vous accueillir, il dit : “ C’est pour dîner ? — Non, c’est pour un tennis, connard ! Vous avez des courts de libres, non ? non, ben alors on va dîner à ce moment-là ”. Alors après il insiste, il dit : “ Deux couverts ? — Non, mon pote il va manger avec ses doigts, et puis moi je lui repasserai la fourchette de temps en temps, connard ! ”.

Voilà. On s'amuse, en tout cas je m'amuse, ce qui plaît beaucoup au maître de conf (il faudrait pas que ça lui plaise trop, tout de même...) qui me voit pouffer pendant toute l'heure. D'ailleurs, j'en viens parfois à me demander si l'humour masculin et l'humour féminin ne sont pas fondamentalement différents, puisque le prof et moi sommes les seuls à rire de Bigard.
Cela me fait penser à la longue discussion que j'ai eu mardi avec le Russe, l'éminence grise de mon amphi, qui parle 9 langues. Il me racontait qu'à l'université de St Petersbourg, le département des sciences du langage est appelé communément le département des jeunes fiancées. On est dans le même cas ici, à Lyon, entouré de ces créatures opaques et attirantes, que dans notre délire nous pensons parfois posséder, mais qui toujours, nous échappent.
Petit récapitulatif :
Mlle C. est fort jolie mais fort vulgaire, la salope. Je l'oublie.
Miss Chiwawa est mignonne. Mais aujourd'hui, je lui ai demandé un stylo, qu'elle m'a tendu en souriant. Et ben elle aurait pas du sourire.
Enfin, j'ajoute que j'ai trouvé mieux (elle aussi dans mon amphi). Je vais l'appeler, disons... Madame. C'est bien. Elle m'a toujours paru trop grande, trop femme. Mais elle m'a toujours plu, avec son visage maigre et ses traits gracieux. Elle respire la profonde intelligence. Elle s'est assise à côté de moi (pas le choix, plus de places) ce matin, dans le tram, et là — chose folle — je lui ai adressé la parole. Deux trois renseignements sur l'exam qui suivait. Bref, on papotte, elle essaie de m'aider, et quand on arrive au campus, elle se lève pour partir (et pour me laisser partir) et se retrouve coincée (sacrément) au fauteuil par la bretelle de son sac. Elle me demande de l'aide, et après deux trois essais, je la libère. Voilà comment on a fait connaissance, connaissance à entretenir.
Pour le reste, Monsieur P. va tantôt bien, tantôt moins. Il écrit, c'est sa manière de faire le deuil. Hier matin, il m'a lu huit sonnets. Certains étaient très bons.

PS : à voir, le clip pour Obama.

Publié par icare à 16:13
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vendredi 17 octobre 2008



Source : Wikipedia

Icare et Dédale cherchent à échapper à la vengeance de Minos qui poursuivait Dédale car ce dernier avait aidé Pasiphae à s'accoupler avec un taureau blanc (ce qui donna naissance au Minotaure un être au corps d'homme et à tête de taureau).

Selon la version la plus répandue, Dédale a l'idée pour fuir la Crète de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec de la cire et des plumes. Dédale met en garde son fils, lui interdisant de s'approcher trop près du soleil. Mais Icare, grisé par le vol, oublie l'interdit et prenant trop d'altitude, il fait fondre progressivement la cire. Ses ailes finissent par le trahir et il meurt précipité dans la mer.

Pausanias livre une version plus prosaïque de la légende : selon lui, Dédale et Icare fuient la Crète dans de petites nefs — Dédale ayant inventé à cette fin le principe de la voile, jusqu'alors inconnu aux hommes. Mais Icare, navigateur maladroit, fait naufrage au large de Samos. Son corps est trouvé sur les rives de l'île par Héraclès, qui lui donne une sépulture et renomme Samos et la mer alentour du nom du défunt (Icarie). Cette version est corroborée par Diodore, qui précise juste qu'Icare est tombé par précipitation dans la mer où il s'est noyé.

Publié par icare à 16:12
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Allez, peut-être faudrait-il que je commence à publier, et à comprendre qu'écrire pour écrire, pour soi, n'a que peu de sens, puisque nous ne faisons sens, il me semble, que dans l'intersubjectivité. Je commence avec un poème, écrit en Mai 2005, quand le romantisme adolescent me tourmentait encore. Acrostiche.

C'est à l'heure de la Lune que sonne

le glas des Nuits que l'on n'oublie pas
Ardeurs en face de l'automne
luit la nuit du premier pas

Mais à l'heure de Mai qui pleure
l'oublie des Nuits des premières fois
Iréniques étreintes d'un choeur
qui chante nos premiers émois

L'on vit cela comme un Cri
cerclé par un ciel orange
L'on pleure jusqu'à vider sa vie
soigner ses blessures d'un lange

Eteintes
nos ailes se rassurent et
la Reine
abandonnent les larmes
Me souffle un chant
“Soyez Saint”

Publié par icare à 14:26
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jeudi 16 octobre 2008


Semaine ordinaire. Hier, j'ai passé la journée à constater combien j'ai besoin d'une copine en ce moment. Je ne vois que deux solutions : soit j'en trouve une, soit ça passe. Pour la première fois de ma vie, j'ai envie qu'il pleuve, qu'on mette tous des gros manteaux avec une fermeture éclaire, et qu'on enfouisse notre libido à l'intérieur. Ça serait mieux pour tout le monde.
Facebook me déprime. J'ai retrouvé dimanche ma première amoureuse (perdue de vue depuis bien dix ans...), qui s'avère aujourd'hui fort jolie. Et maintenant que je l'ai "addée" en "friends", j'attends désespérément qu'elle m'écrive un message.
La monitrice de la salle info me plaît fortement.
Putain ce qu'on peut écrire de la merde quand le désir s'y mèle...
Ah ! Si... J'ai lu Antigone et Oedipe Roi de Sophocle cette semaine. Deux pièces très belles, même si je trouve Oedipe un peu long à la détente parfois...

Publié par icare à 11:43
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lundi 13 octobre 2008


Je suis crevé aujourd'hui. GZ. aussi, il pense que c'est un effet de masse peut-être dû à une intoxication. Moi, je pense plutôt que c'est le résultat d'un week-end éprouvant. Samedi soir, nous sommes allé voir Entre les murs, la palme d'or, au Comoedia (je kiffe ce ciné).
Bon. Que dire ?
Je suis resté pendant tout le temps du film cramponné au fauteuil, les mains crispées, le corps transpirant. J'étais le prof, je ressentais exactement la même chose que lui, et j'ai senti ma gorge se nouer deux fois quand Cumba lui lance avec mépris ce "ah mais jle pensais pas hein" après des excuses forcées, à la fin du cours. L'intensité d'une salle de classe, et plus exactement d'une classe comme celle-ci : un melting-pot à la française, saupoudré de toutes les tensions sociales qui peuvent avoir cours aujourd'hui.
Et puis c'est plus que cela. J'ai toujours hésité, j'ai toujours senti que j'étais fait pour ça, pour partir combattre et débattre devant une horde d'anges en colère, aux vies parfois dramatiques, mais d'une richesse émotionnelle et culturelle immense. Puis, la lâcheté, le désir de bien gagner sa vie, de ne pas prendre trop de risques et de viser haut, socialement parlant, m'a fait oublier ce rêve. Et là, ce putain de film me le renvoie en pleine face.
Bon là, je m'étale. En tout cas ce film, je l'avais pressenti à la perfection, je l'ai senti, presque de façon tactile, pendant la séance, et la j'en ressens encore ses effets, Dieu seul sait pour combien de temps encore...

Publié par icare à 13:41
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samedi 11 octobre 2008


WWWOOOOuuuaaahhh... Il est 19h38 et je commence à me réveiller. Mes vendredi soir sont vraiment trop fatigants, mais en même temps je sais que maintenant j'ai jusqu'à lundi pour loquer... et qu'est-ce que c'est bon !
Donc hier, au programme, pré-soirée chez le K., départ à quatre mec pour La Voile, où deux filles qui ne méritent pas d'être nommées nous ont rejoints. Puis de trois heures jusqu'à exactement 6h30, arpentage des rues de Lyon dans leurs long et dans leurs travers, avec une bande de gens plus ou moins inconnus qu'on a retrouvé place Bellecour, escale rapide dans une after gay à Hôtel, retour à la case départ, à l'heure où le marché de la place Jean Macé s'installait.
C'était funky.
GZ n'était pas là (malade), mais il est arrivé à 15h avec des croissants pour toute la bande. Si ça c'est pas un pote...

Publié par icare à 19:38
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vendredi 10 octobre 2008


J'ai lu la théorie des catégories de Ch. S. Peirce et je me suis senti pousser des ailes. Puis dans le tram, j'ai écouté le live de Ben Harper (Like a King + I'll Rise), et j'ai volé.




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Publié par icare à 16:39
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Le problème de tout ça, c'est que je commence à être sérieusement accro à Icare et à son blog. Chacune de mes pensées se transforme visuellement dans ma tête, et m'apparaît en note.
Hier en rentrant de de la synagogue (la schul' pour les intimes), j'ai été particulièrement ravi de trouver quelques commentaires, qui avant cela étaient pour la plupart écrits par des connaissances.
Bon, je vais partir bosser un peu à la bibliothèque.
Mais il faut d'abord mettre quelques choses au clair, afin que le lecteur, certes rare mais à l'oeil affûté, puisse me suivre.
Je vais donc vous parler d'un personnage très influent dans ma petite vie très influençable.
V. Il a été jusqu'à aujourd'hui, si je puis dire, un simple cousin. Le cousin le plus proche, c'est vrai, celui avec lequel j'ai vécu le plus de choses, et celui qui m'a le mieux compris. J'étais jusque là, sinon son mentor, son grand frère, celui qui, d'une phrase simple aux apparences anodines, jugeait son comportement sans concession, approuvant ou réprouvant les choix qu'il faisait. Mon influence était néanmoins limitée par la fréquence de nos rencontres.
Puis vint un événement qui a profondément redéfini notre relation, la mort de sa mère, il y a quatre mois. Tous, sans exception, avons craint pour l'équilibre de V. qui, il faut le dire, avait une fâcheuse tendance à exceller dans le non respect des lois. Gâté comme il le fut par sa mère, l'absence de celle-ci aurait dû, ou aurait pu le détruire.
Ensuite, les événements se sont enchaînés, du jour des funérailles à aujourd'hui. L'après-midi de l'enterrement, notre tribu de cousin s'est réunie dans le jardin de la maison (vous savez, où j'ai photographié la chaise-café-clope), et nous avons bu du vin blanc et fumé de 11h du matin à 11h du soir, sans s'arrêter, en riant comme on ne l'avait jamais fait. Nous en sommes ressortis tous très proches, et après les deux semaines passés tous les jours à l'hôpital, nous avons respiré. Puis son frère est parti étudier dans le sud, et ne restait plus dans cette grande maison que deux personnages, V. et son père, Monsieur P.
Tout le monde s'est inquiété pour V., car nous avions tous conscience que Monsieur P. était perpétuellement sur le départ, raison professionnelle.
Alors on m'a proposé, à moi, Icare, de vivre ici. Et j'ai accepté. Et je vis aux côtés de mon cousin, pour notre plus grand bien.

Publié par icare à 10:29
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Je me sens plein de bouffe et vide de pêchés... c'est bon, Kippour est passé par là (je mets un lien pour les incultes).
Non plus sérieusement, c'est surtout le côté très matériel qui rend cette fête si mystique. Le fait de ne pas manger et de ne pas boire pendant 25 heures nous déconnecte, et nous donne une ferveur particulière dans les dernières heures du jeûne. Puis ça a été l'occasion de parler avec un vieil ami parti étudier à Nevers, la ville la plus paumée de France (anciennement la ville la plus paumée d'Europe, mais depuis qu'on est passé à 25...). On a un peu gambader au parc de la Tête d'Or.
Religieusement, je pense être aujourd'hui complètement détaché du culte, mais je ne peux vraiment pas m'empêcher d'aller écouter toutes ces femmes et ces hommes en blanc, chanter en chœur. C'est très beau.
Donc Kippour, à l'année prochaine !

Et vu que Sarko me manque en ce moment (merci Lyon 2 !) :

Publié par icare à 00:12
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mercredi 8 octobre 2008


Ça y est, le jour du grand pardon arrive... il faut que j'aille bouffer. Vu que ces derniers temps je suis légèrement blogo-boulimique, je ne suis pas certain que mon ascèse s'étende à mon blog. Après tout, Icare est un Grec... je ne lui connais aucune parenté juive.

Publié par icare à 18:05
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Je trouve mes Air Max One beaucoup moins funky quand il pleut...
Sinon ce soir c'est Kippour, et là je taf à la bibliothèque, à l'abri de ce temps de chiottes.
Je dors chez GZ. ce soir, c'est plus près de la synagogue.
J'ai réussi à envoyer des messages via l'iPhone, par mail.
J'étais dans la cour de la fac (Bâtiment B, Lettres, Sciences du Langage et Arts du Spectacle) avec GZ. et nous avons été forcés de constater que Miss C. fait violence. J'ai l'oeil fracturé.

PS : finalement, il en est des blogs comme de la vie. Faut savoir se faire sa place sans désespérer. Courage !

Publié par icare à 10:39
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Cette nuit, je me suis demandé si Monsieur Lâm était chinois. Ou coutelier. Ou à ce point persuadé d'être animé qu'il s'en ai fait une appellation.
Ouai... faire un peu d'esprit tranchant cantonnais ne peut pas faire de lam, euh... de mal.

Publié par icare à 08:03
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mardi 7 octobre 2008


Incroyable, le cours de GR est passé vite ! Il faut dire que j'ai tué mon temps à faire tourner dans ma tête la phrase "C'est pour ta culture G. C'est pour ta culture G...".
Bref. Je suis en cours d'Anglais (où la question du moment est de savoir pour quelle raison scientifique les italiens font plus de gestes en parlant que les japonais...), je constate ma nullité, et j'attends 18 heures 15.
A part ça, j'ai décidé d'abandonner ma cible n°1, Mlle C., trop tendue, trop hautaine (même si trop sex). Je passe à la cible convenue n°2, Miss chiwawa (ne la connaissant pas du tout, je ne lui ai pas trouvé d'initiale, je sais juste qu'elle a parfois vraiment une tête de chiwawa...).
Obstacles : elle est grande et je ne lui ai quasiment jamais parlé.
Avantages : elle a l'air beaucoup plus accessible.
Obstacles futurs : dans l'hypothèse inespérée où j'atteins mon but, il sera absolument nécessaire de garder ce blog anonyme, sans quoi l'appellation "Miss chiwawa" risque de déplaire...
Encore une heure de cours... c'est la mort.

PS : le trou-du-c', assis devant moi, qui ressemble à Action Man et que je vois presque tous les jours ne mérite pas d'initiale. Nous ne le nommerons pas.
PS : le titre n'a rien à voir avec mon post, je sais.

Publié par icare à 17:15
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Ça, c'est la chaise où je bois mon café et où je fume ma clope. Très agréable. Aujourd'hui il fait beau, mais Monsieur P. est en train de me refiler sa crève. Ce soir repas de famille chez le daron.

Publié par icare à 13:25
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Je pense avoir bien fait le ménage. Je suis passé de près de 80 posts à une petite vingtaine... J'ai changé l'adresse de mon blog, les anciens lecteurs (surtout des connaissances, et quelques geeks de google) ne s'y retrouveront pas. Si je ne veux pas que mes effluves narcissiques se perdent dans les méandres cuivrés de la transmission internet, il va falloir que je gère un peu mieux au niveau du blogroll (je crois que c'est comme ça qu'on dit, genre quand on veut que les bloggeurs se lisent entre eux). J'ai déjà ajouté quelques liens, dont celui de Nora, qui ne me connaît absolument pas mais qui sans le savoir, a été une source d'inspiration certaine. Tous mes anciens liens, souvent des blogs sur le design et les tendances, sont passés à la trappe. De toute façon, à part leur header, ils étaient tous à peu prêt les mêmes.
Voilà, ma peau est neuve. J'ai fait une petite entorse à mon rude programme universitaire, estimant que la mise à neuf de ce blog nécessitait de rester chez Monsieur P. Mais cet aprem, j'ai cours, et même si c'est vraiment deux cours de merde... je reste quelqu'un de (nouvellement) sérieux.

Publié par icare à 12:01
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J'ai vérifié ce qui pouvait, dans mes anciens posts, trahir mon identité... A priori pas grand chose, sauf pour quelqu'un qui me connaît un peu. Je vais donc pouvoir m'amuser, et pour commencer, vous parler de Monsieur P.
Monsieur P. est grand, beau et fort. Il est, pour toute femme avec un tant soit peu de goût, un homme parfait. En plus de cela, il peut se réclamer sans prétention être un intellectuel — il connaît ses Lettres. Il est aussi, et surtout, un artiste dans le plein sens du terme. Pas au sens moderne - dépravé, débauché et mortifère - mais parce qu'il possède cette sensibilité rare qui permet à certain de maîtriser et de peindre la nature. Ses mains, calleuses, sentent les choses au travers. Son épiderme digital aspire l'énergie du bois et du ciment, la fait sienne, et la transmet dans le pinceau. Il est un traducteur.
Certes, il ne possède pas l'aisance nécessaire à faire grandir, chez ses proches, cette flamme sensible qui vrille avec le monde, et son fils, V., n'a pas hérité de tout cela (il a développé d'autres qualités, bien entendu). Mais Monsieur P. reste hors du monde, et reste grand pour cela. Et les coups durs de ces derniers mois n'ont pas ébranlé ce colosse aux pieds enracinés.
Monsieur P. m'héberge, et c'est bien.

Publié par icare à 10:28
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Voilà ma nouvelle peau. Après plusieurs jours de réflexion, je (moi, icare quoi) donne une nouvelle tournure à ce blog, vieux de déjà un an (ou deux ? je ne sais plus...). Mais je laisse mes anciens posts, ils pourront toujours servir.
Alors pour commencer l'histoire, qui sera, je l'espère, parsemée de quelques petites tentatives d'analyses sémiotiques, je tiens à dire que la soirée fut bonne, à l'image de ce mois de septembre sous mon nouveau toit, la maison de Monsieur P.
Ah oui j'aime bien les "B." les "Madame X." ou les "frères Z." (qui pour l'heure n'existent pas encore)... ça me fait penser à mes lectures du lycée, les Caractères de La Bruyère, cette magnifique mais au combien illisible peinture de la Cour du Roi.
Nous y sommes. Tous un peu rois. Tous un peu courtisans.
Tous sans divertissements...

Publié par icare à 00:59
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lundi 6 octobre 2008


Voilà. Moi. Encore. A la fac, devant un de ces cinquante Mac de la salle info F006. Me plaignant encore du skin de mon blog... Je pense qu'au fond, le skin d'un blog doit ressembler à l'image que l'on veut donner de soi. Presque plus que le contenu. En voici un très bon exemple... le blog de Nora. Je la lie souvent. Au départ, c'était par pur curiosité en voguant sur BienBienBien, j'ai remarqué le blog de cette rédactrice dont le skin est sémiotiquement très évocateur. Et j'ai lu, et c'est sympa, bien écrit, même si un peu trop so fresh & so pop... il me semble qu'elle en est consciente et qu'elle en joue. Moi mon skin est trop ringard, et je déteste Blogger pour ça. Pas un thème d'acceptable si on ne maîtrise pas franchement bien le css. Pour être franc, la semaine dernière j'ai même failli quitter Blogger pour Wordpress, mais chez eux c'est pire, c'est payant. Comme dirait un blog bien à la mode... VDM

Publié par icare à 14:32
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dimanche 28 septembre 2008


Je n'en peux plus de la linguistique romane. Pourtant, plein de bon vouloir, je bouquine depuis plus de vingt minutes les "Eléments", de Bourciez.
Toujours, parmi nos rayons universitaires, vous trouverez des "Eléments de" ou une "Introduction à", parfaits pour "s'initier" à tel ou tel domaine de recherche. Cela étant, je me demande à quoi peut bien rimer une connaissance plus précise... Ces ouvrages d'approche étant déjà indigestes au plus haut point, un saut complet, tête en avant, dans de tels sujets doit nous valoir, à coup sûr, le rendu absolu et en bonne et due forme de la totalité de nos réserves stomacales...
Je le referme. J'abandonne. Je tire de mon Eastpak mon Golem de Meyrink, j'en suis à la moitié, et jamais je ne m'en lasse.
Sauf que là, le bruit de fond de la bibliothèque me trouble. Ou plutôt disons qu'il m'empêche de vivre pleinement les lignes que je parcours. Je sors mon iPhone, et lance les Chants Juifs pour Violoncelles et Piano, de Sonia Wieder-Atherton.
Voilà. Prague se meut. Athanasius Pernath aussi, au travers même de la vieille ville juive. Les murs bougent, jamais une pièce ne résiste à l'influence mystique des personnages et de leurs délires. Tout part du chapeau d'un autre, emprunté par mégarde. Et tout va très loin, des signes ancestraux de la Kabbale, aux camées taillées dans la pierre, éternelles renaissances d'un Golem prisonnier de la mémoire collective depuis la nuit des temps, depuis l'avant-Adam.
Le cours suivant, je me suis senti complètement shooté, incapable de redescendre sur Terre.
J'ai lu tout la semaine, et je l'ai fini hier, dans la nuit. Tout fini par un chapeau rendu.

Publié par icare à 21:30
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samedi 10 mai 2008


Il y a un endroit pas très loin de chez moi où les ogres peuvent venir se ressourcer. Où l'on mange comme un ogre, où l'on s'empiffre dans le sens gargantuesque et romantique du terme. C'est à l'auberge la Bicheronne, quelque part dans une campagne du Beaujolais que l'on quitte en trainant les pieds, le ventre lourd et les papilles hallucinées.

Tout commence par une salade vite oubliée.
Vient le saucisson briochée, car à la Bicheronne, on transgresse avant de s'engraisser. Suit la poularde crémée. Que dis-je ? La crème poulardée, d'une blancheur cassée par la graisse cuite, et où perle des gouttes d'huile d'olive. Et pour ne pas trop brusquer nos bouches raffinées, l'ogre dans son antre nous a concocté un merveilleux gratin dauphinois... baigné de crème et de fromage fondu.
Nous allons de temps à autre visiter le coin, fumer une cigarette, attendre que les paons fassent la roue et que la taupe sorte de son trou.
Notre belle table n'est plus, les convives sont affalés et les plats échoués ici et là, à moitié pleins, nous démontrent en ce bel instant que nous avons tous, sans exceptions, les yeux plus gros que le ventre.
Qu'importe. La serveuse, la discrète, nous assène avec grâce un "Combien de fromages blancs ? Avec ou sans crème ?". Elle veut nous voir mourir de gourmandise. L'ogre doit nous épier et se régaler au moins autant que nous.
Nous mangeons, stupéfaits, zieutant sur les tables voisines, en extase devant le dessert qui nous attend : une monstrueuse omelette norvégienne et ses flammes infernales. Nous sommes à bout, mais nous mangeons, car nous sommes faibles et que la raison nous échappe parfois. Les omelettes arrivent, terribles et somptueuses. Je me dis naïvement qu'une demi part me suffira, juste pour goûter. Quel abruti je fais... quand je découvre le cœur de glace au gout de vanille, je ne me retiens plus, j'en reprends même trois fois.
La journée fut superbe, le lendemain le fut moins. J'ai vidé mes entrailles. C'est ce qui arrive quand on se prend pour un ogre.

Publié par icare à 20:30
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mercredi 9 avril 2008


Réponse à Pierre : De l'abstention électorale et du vote blanc.

N'étant pas juriste, je te répondrai des mots d'un modeste étudiant linguiste épris "à sauts et à gambades" de philosophie. Le temps de quelques lignes, je m'essaierai à l'art du plaidoyer. Je me ferai l'avocat de ceux que tu ranges au rang d'êtres infernaux, le défenseur de ceux qui selon toi menacent la Chose Publique avec tant de mépris.
Tu le sais, le mot me plaît. Le mot m'alerte, le mot me colle à la peau et me saute aux yeux. De tous les mots que tu as employés, quelques uns sont sortis du lot. J'ai vu "symbolique", j'ai lu "empirisme", j'ai retenu "Histoire".
C'est de ce mot au combien polysémique que je vais te parler, de l'histoire au sens philosophique du terme. Ni celle avec un grand H, ni celle de Père Castor. L'histoire qui fait que toutes les sciences humaines au sens large (la psychologie, la sociologie, la linguistique, mais aussi le droit, l'Histoire ou l'économie) échouent à un moment ou à un autre dans leur tâche qui vise à rationaliser l'être humain et son comportement. La psychologie, par exemple, échoue à comprendre la psyché, l'Histoire à expliquer les faits, le droit à rationaliser la morale. Tout cela parce que l'homme est absolument libre et libre dans l'absolu, et c'est de l'absolu qu'il faut aussi se soucier.
Tu parles d'empirisme, mais tu en parles juridiquement. Jette un oeil à l'individu dans l'absolu et voit combien il se fiche de la réalité et du réalisme juridique s'il ne se considère pas ne serait-ce qu'un peu membre de cette Chose Publique dont tu es un si brillant défenseur.
Certes, l'Histoire avec un grand H n'aura pas pris compte de l'abstention d'un individu, mais l'histoire petit h de cet individu est bien souvent "hors-l'Histoire". Il est certes fautif, le miséreux qui ne s'en va pas voter pour celui qui lui rendra sa dignité. Mais il a son histoire, une histoire pour laquelle nous ne pouvons rien, une histoire loin du droit et loin des idéaux de la République. Et ce miséreux, sa carte d'électeur perdue au fond d'un tiroir, est souverain. C'est ainsi.
Pense au vote blanc. Au vote blanc. On dit qu'il existe un vote juif ou un vote noir aux Etats-Unis... un vote hispanique. En France il existe avant tout un vote blanc (pas celui dont tu parles, qui est difficilement défendable) car, selon moi, la France, son Histoire, son identité ou ses institutions n'ont pas encore intégré le métissage de la population. Tous ses individus qui composent la France mais qui ne votent pas, ils n'approuvent ni ne consentent... ils n'ont juste pas d'Histoire de France dans leur histoire à eux. Et ce n'est pas la première fois que je me lèverai (virtuellement j'entends, via mon blog...) pour dire à la République qu'il est temps qu'elle s'assume comme chose publique. Il est temps que la multitude d'identité qui la compose empiète sur cette étatique, austère, et maintenant ministérielle "Identité Nationale". Le peuple ne doit rien à la France, il est la France. Et je voterai pour le lui faire comprendre.

Publié par icare à 01:21
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mercredi 2 avril 2008


L'analyse et l'exercice scientifiques exigent une rigueur que je n'arrive à atteindre qu'en prenant plaisir à l'ouvrage. L'abstrait théorique ne me suffit (ou ne me réussit) manifestement pas ; il me faut du flou artistique.

Publié par icare à 08:49
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jeudi 14 février 2008


J'ai été élevé dans un logique de non-communication et de dialogue par détours, qui ont fait de moi quelqu'un de sensible et de discret, mais dont on devra, parfois et à jamais, payer les pots cassés.

Publié par icare à 14:50
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