Je suis crevé aujourd'hui. GZ. aussi, il pense que c'est un effet de masse peut-être dû à une intoxication. Moi, je pense plutôt que c'est le résultat d'un week-end éprouvant. Samedi soir, nous sommes allé voir Entre les murs, la palme d'or, au Comoedia (je kiffe ce ciné).
Bon. Que dire ?
Je suis resté pendant tout le temps du film cramponné au fauteuil, les mains crispées, le corps transpirant. J'étais le prof, je ressentais exactement la même chose que lui, et j'ai senti ma gorge se nouer deux fois quand Cumba lui lance avec mépris ce "ah mais jle pensais pas hein" après des excuses forcées, à la fin du cours. L'intensité d'une salle de classe, et plus exactement d'une classe comme celle-ci : un melting-pot à la française, saupoudré de toutes les tensions sociales qui peuvent avoir cours aujourd'hui.
Et puis c'est plus que cela. J'ai toujours hésité, j'ai toujours senti que j'étais fait pour ça, pour partir combattre et débattre devant une horde d'anges en colère, aux vies parfois dramatiques, mais d'une richesse émotionnelle et culturelle immense. Puis, la lâcheté, le désir de bien gagner sa vie, de ne pas prendre trop de risques et de viser haut, socialement parlant, m'a fait oublier ce rêve. Et là, ce putain de film me le renvoie en pleine face.
Bon là, je m'étale. En tout cas ce film, je l'avais pressenti à la perfection, je l'ai senti, presque de façon tactile, pendant la séance, et la j'en ressens encore ses effets, Dieu seul sait pour combien de temps encore...
lundi 13 octobre 2008
Publié par
icare
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13:41
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