Monsieur P. veut vendre la maison, et n'accepte plus le mutisme de son fils — mon cousin, V.— et le mien. Surtout le mien. La soirée a été particulièrement houleuse. Lui, s'exaspérant de mon comportement, de mon incapacité à lui parler et à vaincre ce blocage conversationnel. Moi, la voix tremblante, dans la situation qu'est la mienne, et tentant vainement de la défendre. Bien trop à fleur de peau. Comment défendre mon cas ? Comment expliquer ma difficulté à m'exprimer face à un oncle que je connais peu, qui m'héberge gratuitement, qui vient tout juste de perdre sa femme, et qui a atteint des états d'esprits tels, par divers expériences artistiques, que je ne suis absolument pas en mesure de les commenter ?
C'est la de-mer complète. Je me dis que la vie, finalement, ne peut jamais être si simple. Mes soucis matériels étaient (presque) dépassés, je n'avais qu'à m'organiser un peu pour passer le temps avec intelligence, entre travail et divertissement... Je ne sais plus quoi faire, Monsieur P. a rendu définitivement tout conversation ou interaction future complètement forcée et artificielle...
dimanche 16 novembre 2008
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icare
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23:45
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famille P.,
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