J'évite sans cesse cette inconscience de soi, qui m'angoisse tant quand elle parvient à marquer de ses griffes cette petite vie morale que je mène. Ainsi, je trouve refuge et confort dans la responsabilité et dans la maîtrise de mes actes, dans le "tout contrôler dans la mesure de mes capacités". L'être que je me suis construit, contrairement à l'image sociale qu'il diffuse, est enclin à un cycle infernal : celui de l'auto-destruction. La lourde armure que mon instinct de vie m'oblige à porter ne peut être que d'or ou d'acier, le fer ou l'étain la laisserait totalement vulnérable aux coups du destin. Le métal se déchirerait vers l'intérieur et trancherait ma chaire plus douloureusement que si mon corps avait été entièrement nu.
vendredi 24 octobre 2008
À côté de moi dans le tram, un homme mangeait des escargots, avec ses clés. J'aime profondément le monde dans lequel je vis.
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jeudi 23 octobre 2008
Nous sommes le 23 octobre. Et non, je ne vous prends pas pour des cons, je sais que c'est écrit au-dessus, mais je trouve que ça fait bien comme intro (en train de lire le journal intime de Kafka qui commence parfois comme ça, pas que je me prenne pour lui, mais bon...). Ce matin fut le matin de la mise à l'épreuve, avec deux examens sur les actes de langage.
Vous me direz (ou pas), qu'est-ce qu'un acte de langage ? Je vous répondrai que c'est cette entité abstraite du discours qui fait que ce dernier a une influence sur le monde, avec plus ou moins de nuances. C'est avant tout l'étude du degré de "littéralité" que comporte notre discours. Exemple avec Bigard :
Vous arrivez, le garçon il vient vous accueillir, il dit : “ C’est pour dîner ? — Non, c’est pour un tennis, connard ! Vous avez des courts de libres, non ? non, ben alors on va dîner à ce moment-là ”. Alors après il insiste, il dit : “ Deux couverts ? — Non, mon pote il va manger avec ses doigts, et puis moi je lui repasserai la fourchette de temps en temps, connard ! ”.
Voilà. On s'amuse, en tout cas je m'amuse, ce qui plaît beaucoup au maître de conf (il faudrait pas que ça lui plaise trop, tout de même...) qui me voit pouffer pendant toute l'heure. D'ailleurs, j'en viens parfois à me demander si l'humour masculin et l'humour féminin ne sont pas fondamentalement différents, puisque le prof et moi sommes les seuls à rire de Bigard.
Cela me fait penser à la longue discussion que j'ai eu mardi avec le Russe, l'éminence grise de mon amphi, qui parle 9 langues. Il me racontait qu'à l'université de St Petersbourg, le département des sciences du langage est appelé communément le département des jeunes fiancées. On est dans le même cas ici, à Lyon, entouré de ces créatures opaques et attirantes, que dans notre délire nous pensons parfois posséder, mais qui toujours, nous échappent.
Petit récapitulatif :
Mlle C. est fort jolie mais fort vulgaire, la salope. Je l'oublie.
Miss Chiwawa est mignonne. Mais aujourd'hui, je lui ai demandé un stylo, qu'elle m'a tendu en souriant. Et ben elle aurait pas du sourire.
Enfin, j'ajoute que j'ai trouvé mieux (elle aussi dans mon amphi). Je vais l'appeler, disons... Madame. C'est bien. Elle m'a toujours paru trop grande, trop femme. Mais elle m'a toujours plu, avec son visage maigre et ses traits gracieux. Elle respire la profonde intelligence. Elle s'est assise à côté de moi (pas le choix, plus de places) ce matin, dans le tram, et là — chose folle — je lui ai adressé la parole. Deux trois renseignements sur l'exam qui suivait. Bref, on papotte, elle essaie de m'aider, et quand on arrive au campus, elle se lève pour partir (et pour me laisser partir) et se retrouve coincée (sacrément) au fauteuil par la bretelle de son sac. Elle me demande de l'aide, et après deux trois essais, je la libère. Voilà comment on a fait connaissance, connaissance à entretenir.
Pour le reste, Monsieur P. va tantôt bien, tantôt moins. Il écrit, c'est sa manière de faire le deuil. Hier matin, il m'a lu huit sonnets. Certains étaient très bons.
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vendredi 17 octobre 2008
Icare et Dédale cherchent à échapper à la vengeance de Minos qui poursuivait Dédale car ce dernier avait aidé Pasiphae à s'accoupler avec un taureau blanc (ce qui donna naissance au Minotaure un être au corps d'homme et à tête de taureau).
Selon la version la plus répandue, Dédale a l'idée pour fuir la Crète de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec de la cire et des plumes. Dédale met en garde son fils, lui interdisant de s'approcher trop près du soleil. Mais Icare, grisé par le vol, oublie l'interdit et prenant trop d'altitude, il fait fondre progressivement la cire. Ses ailes finissent par le trahir et il meurt précipité dans la mer.
Pausanias livre une version plus prosaïque de la légende : selon lui, Dédale et Icare fuient la Crète dans de petites nefs — Dédale ayant inventé à cette fin le principe de la voile, jusqu'alors inconnu aux hommes. Mais Icare, navigateur maladroit, fait naufrage au large de Samos. Son corps est trouvé sur les rives de l'île par Héraclès, qui lui donne une sépulture et renomme Samos et la mer alentour du nom du défunt (Icarie). Cette version est corroborée par Diodore, qui précise juste qu'Icare est tombé par précipitation dans la mer où il s'est noyé.
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Allez, peut-être faudrait-il que je commence à publier, et à comprendre qu'écrire pour écrire, pour soi, n'a que peu de sens, puisque nous ne faisons sens, il me semble, que dans l'intersubjectivité. Je commence avec un poème, écrit en Mai 2005, quand le romantisme adolescent me tourmentait encore. Acrostiche.
C'est à l'heure de la Lune que sonne
Mais à l'heure de Mai qui pleure
L'on vit cela comme un Cri
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jeudi 16 octobre 2008
Semaine ordinaire. Hier, j'ai passé la journée à constater combien j'ai besoin d'une copine en ce moment. Je ne vois que deux solutions : soit j'en trouve une, soit ça passe. Pour la première fois de ma vie, j'ai envie qu'il pleuve, qu'on mette tous des gros manteaux avec une fermeture éclaire, et qu'on enfouisse notre libido à l'intérieur. Ça serait mieux pour tout le monde.
Facebook me déprime. J'ai retrouvé dimanche ma première amoureuse (perdue de vue depuis bien dix ans...), qui s'avère aujourd'hui fort jolie. Et maintenant que je l'ai "addée" en "friends", j'attends désespérément qu'elle m'écrive un message.
La monitrice de la salle info me plaît fortement.
Putain ce qu'on peut écrire de la merde quand le désir s'y mèle...
Ah ! Si... J'ai lu Antigone et Oedipe Roi de Sophocle cette semaine. Deux pièces très belles, même si je trouve Oedipe un peu long à la détente parfois...
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lundi 13 octobre 2008
Je suis crevé aujourd'hui. GZ. aussi, il pense que c'est un effet de masse peut-être dû à une intoxication. Moi, je pense plutôt que c'est le résultat d'un week-end éprouvant. Samedi soir, nous sommes allé voir Entre les murs, la palme d'or, au Comoedia (je kiffe ce ciné).
Bon. Que dire ?
Je suis resté pendant tout le temps du film cramponné au fauteuil, les mains crispées, le corps transpirant. J'étais le prof, je ressentais exactement la même chose que lui, et j'ai senti ma gorge se nouer deux fois quand Cumba lui lance avec mépris ce "ah mais jle pensais pas hein" après des excuses forcées, à la fin du cours. L'intensité d'une salle de classe, et plus exactement d'une classe comme celle-ci : un melting-pot à la française, saupoudré de toutes les tensions sociales qui peuvent avoir cours aujourd'hui.
Et puis c'est plus que cela. J'ai toujours hésité, j'ai toujours senti que j'étais fait pour ça, pour partir combattre et débattre devant une horde d'anges en colère, aux vies parfois dramatiques, mais d'une richesse émotionnelle et culturelle immense. Puis, la lâcheté, le désir de bien gagner sa vie, de ne pas prendre trop de risques et de viser haut, socialement parlant, m'a fait oublier ce rêve. Et là, ce putain de film me le renvoie en pleine face.
Bon là, je m'étale. En tout cas ce film, je l'avais pressenti à la perfection, je l'ai senti, presque de façon tactile, pendant la séance, et la j'en ressens encore ses effets, Dieu seul sait pour combien de temps encore...
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samedi 11 octobre 2008
WWWOOOOuuuaaahhh... Il est 19h38 et je commence à me réveiller. Mes vendredi soir sont vraiment trop fatigants, mais en même temps je sais que maintenant j'ai jusqu'à lundi pour loquer... et qu'est-ce que c'est bon !
Donc hier, au programme, pré-soirée chez le K., départ à quatre mec pour La Voile, où deux filles qui ne méritent pas d'être nommées nous ont rejoints. Puis de trois heures jusqu'à exactement 6h30, arpentage des rues de Lyon dans leurs long et dans leurs travers, avec une bande de gens plus ou moins inconnus qu'on a retrouvé place Bellecour, escale rapide dans une after gay à Hôtel, retour à la case départ, à l'heure où le marché de la place Jean Macé s'installait.
C'était funky.
GZ n'était pas là (malade), mais il est arrivé à 15h avec des croissants pour toute la bande. Si ça c'est pas un pote...
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vendredi 10 octobre 2008
J'ai lu la théorie des catégories de Ch. S. Peirce et je me suis senti pousser des ailes. Puis dans le tram, j'ai écouté le live de Ben Harper (Like a King + I'll Rise), et j'ai volé.
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Le problème de tout ça, c'est que je commence à être sérieusement accro à Icare et à son blog. Chacune de mes pensées se transforme visuellement dans ma tête, et m'apparaît en note.
Hier en rentrant de de la synagogue (la schul' pour les intimes), j'ai été particulièrement ravi de trouver quelques commentaires, qui avant cela étaient pour la plupart écrits par des connaissances.
Bon, je vais partir bosser un peu à la bibliothèque.
Mais il faut d'abord mettre quelques choses au clair, afin que le lecteur, certes rare mais à l'oeil affûté, puisse me suivre.
Je vais donc vous parler d'un personnage très influent dans ma petite vie très influençable.
V. Il a été jusqu'à aujourd'hui, si je puis dire, un simple cousin. Le cousin le plus proche, c'est vrai, celui avec lequel j'ai vécu le plus de choses, et celui qui m'a le mieux compris. J'étais jusque là, sinon son mentor, son grand frère, celui qui, d'une phrase simple aux apparences anodines, jugeait son comportement sans concession, approuvant ou réprouvant les choix qu'il faisait. Mon influence était néanmoins limitée par la fréquence de nos rencontres.
Puis vint un événement qui a profondément redéfini notre relation, la mort de sa mère, il y a quatre mois. Tous, sans exception, avons craint pour l'équilibre de V. qui, il faut le dire, avait une fâcheuse tendance à exceller dans le non respect des lois. Gâté comme il le fut par sa mère, l'absence de celle-ci aurait dû, ou aurait pu le détruire.
Ensuite, les événements se sont enchaînés, du jour des funérailles à aujourd'hui. L'après-midi de l'enterrement, notre tribu de cousin s'est réunie dans le jardin de la maison (vous savez, là où j'ai photographié la chaise-café-clope), et nous avons bu du vin blanc et fumé de 11h du matin à 11h du soir, sans s'arrêter, en riant comme on ne l'avait jamais fait. Nous en sommes ressortis tous très proches, et après les deux semaines passés tous les jours à l'hôpital, nous avons respiré. Puis son frère est parti étudier dans le sud, et ne restait plus dans cette grande maison que deux personnages, V. et son père, Monsieur P.
Tout le monde s'est inquiété pour V., car nous avions tous conscience que Monsieur P. était perpétuellement sur le départ, raison professionnelle.
Alors on m'a proposé, à moi, Icare, de vivre ici. Et j'ai accepté. Et je vis aux côtés de mon cousin, pour notre plus grand bien.
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Je me sens plein de bouffe et vide de pêchés... c'est bon, Kippour est passé par là (je mets un lien pour les incultes).
Non plus sérieusement, c'est surtout le côté très matériel qui rend cette fête si mystique. Le fait de ne pas manger et de ne pas boire pendant 25 heures nous déconnecte, et nous donne une ferveur particulière dans les dernières heures du jeûne. Puis ça a été l'occasion de parler avec un vieil ami parti étudier à Nevers, la ville la plus paumée de France (anciennement la ville la plus paumée d'Europe, mais depuis qu'on est passé à 25...). On a un peu gambader au parc de la Tête d'Or.
Religieusement, je pense être aujourd'hui complètement détaché du culte, mais je ne peux vraiment pas m'empêcher d'aller écouter toutes ces femmes et ces hommes en blanc, chanter en chœur. C'est très beau.
Donc Kippour, à l'année prochaine !
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mercredi 8 octobre 2008
Ça y est, le jour du grand pardon arrive... il faut que j'aille bouffer. Vu que ces derniers temps je suis légèrement blogo-boulimique, je ne suis pas certain que mon ascèse s'étende à mon blog. Après tout, Icare est un Grec... je ne lui connais aucune parenté juive.
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Je trouve mes Air Max One beaucoup moins funky quand il pleut...
Sinon ce soir c'est Kippour, et là je taf à la bibliothèque, à l'abri de ce temps de chiottes.
Je dors chez GZ. ce soir, c'est plus près de la synagogue.
J'ai réussi à envoyer des messages via l'iPhone, par mail.
J'étais dans la cour de la fac (Bâtiment B, Lettres, Sciences du Langage et Arts du Spectacle) avec GZ. et nous avons été forcés de constater que Miss C. fait violence. J'ai l'oeil fracturé.
PS : finalement, il en est des blogs comme de la vie. Faut savoir se faire sa place sans désespérer. Courage !
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Cette nuit, je me suis demandé si Monsieur Lâm était chinois. Ou coutelier. Ou à ce point persuadé d'être animé qu'il s'en ai fait une appellation.
Ouai... faire un peu d'esprit tranchant cantonnais ne peut pas faire de lam, euh... de mal.
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mardi 7 octobre 2008
Incroyable, le cours de GR est passé vite ! Il faut dire que j'ai tué mon temps à faire tourner dans ma tête la phrase "C'est pour ta culture G. C'est pour ta culture G...".
Bref. Je suis en cours d'Anglais (où la question du moment est de savoir pour quelle raison scientifique les italiens font plus de gestes en parlant que les japonais...), je constate ma nullité, et j'attends 18 heures 15.
A part ça, j'ai décidé d'abandonner ma cible n°1, Mlle C., trop tendue, trop hautaine (même si trop sex). Je passe à la cible convenue n°2, Miss chiwawa (ne la connaissant pas du tout, je ne lui ai pas trouvé d'initiale, je sais juste qu'elle a parfois vraiment une tête de chiwawa...).
Obstacles : elle est grande et je ne lui ai quasiment jamais parlé.
Avantages : elle a l'air beaucoup plus accessible.
Obstacles futurs : dans l'hypothèse inespérée où j'atteins mon but, il sera absolument nécessaire de garder ce blog anonyme, sans quoi l'appellation "Miss chiwawa" risque de déplaire...
Encore une heure de cours... c'est la mort.
PS : le trou-du-c', assis devant moi, qui ressemble à Action Man et que je vois presque tous les jours ne mérite pas d'initiale. Nous ne le nommerons pas.
PS : le titre n'a rien à voir avec mon post, je sais.
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Ça, c'est la chaise où je bois mon café et où je fume ma clope. Très agréable. Aujourd'hui il fait beau, mais Monsieur P. est en train de me refiler sa crève. Ce soir repas de famille chez le daron.
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Je pense avoir bien fait le ménage. Je suis passé de près de 80 posts à une petite vingtaine... J'ai changé l'adresse de mon blog, les anciens lecteurs (surtout des connaissances, et quelques geeks de google) ne s'y retrouveront pas. Si je ne veux pas que mes effluves narcissiques se perdent dans les méandres cuivrés de la transmission internet, il va falloir que je gère un peu mieux au niveau du blogroll (je crois que c'est comme ça qu'on dit, genre quand on veut que les bloggeurs se lisent entre eux). J'ai déjà ajouté quelques liens, dont celui de Nora, qui ne me connaît absolument pas mais qui sans le savoir, a été une source d'inspiration certaine. Tous mes anciens liens, souvent des blogs sur le design et les tendances, sont passés à la trappe. De toute façon, à part leur header, ils étaient tous à peu prêt les mêmes.
Voilà, ma peau est neuve. J'ai fait une petite entorse à mon rude programme universitaire, estimant que la mise à neuf de ce blog nécessitait de rester chez Monsieur P. Mais cet aprem, j'ai cours, et même si c'est vraiment deux cours de merde... je reste quelqu'un de (nouvellement) sérieux.
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J'ai vérifié ce qui pouvait, dans mes anciens posts, trahir mon identité... A priori pas grand chose, sauf pour quelqu'un qui me connaît un peu. Je vais donc pouvoir m'amuser, et pour commencer, vous parler de Monsieur P.
Monsieur P. est grand, beau et fort. Il est, pour toute femme avec un tant soit peu de goût, un homme parfait. En plus de cela, il peut se réclamer sans prétention être un intellectuel — il connaît ses Lettres. Il est aussi, et surtout, un artiste dans le plein sens du terme. Pas au sens moderne - dépravé, débauché et mortifère - mais parce qu'il possède cette sensibilité rare qui permet à certain de maîtriser et de peindre la nature. Ses mains, calleuses, sentent les choses au travers. Son épiderme digital aspire l'énergie du bois et du ciment, la fait sienne, et la transmet dans le pinceau. Il est un traducteur.
Certes, il ne possède pas l'aisance nécessaire à faire grandir, chez ses proches, cette flamme sensible qui vrille avec le monde, et son fils, V., n'a pas hérité de tout cela (il a développé d'autres qualités, bien entendu). Mais Monsieur P. reste hors du monde, et reste grand pour cela. Et les coups durs de ces derniers mois n'ont pas ébranlé ce colosse aux pieds enracinés.
Monsieur P. m'héberge, et c'est bien.
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Voilà ma nouvelle peau. Après plusieurs jours de réflexion, je (moi, icare quoi) donne une nouvelle tournure à ce blog, vieux de déjà un an (ou deux ? je ne sais plus...). Mais je laisse mes anciens posts, ils pourront toujours servir.
Alors pour commencer l'histoire, qui sera, je l'espère, parsemée de quelques petites tentatives d'analyses sémiotiques, je tiens à dire que la soirée fut bonne, à l'image de ce mois de septembre sous mon nouveau toit, la maison de Monsieur P.
Ah oui j'aime bien les "B." les "Madame X." ou les "frères Z." (qui pour l'heure n'existent pas encore)... ça me fait penser à mes lectures du lycée, les Caractères de La Bruyère, cette magnifique mais au combien illisible peinture de la Cour du Roi.
Nous y sommes. Tous un peu rois. Tous un peu courtisans.
Tous sans divertissements...
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lundi 6 octobre 2008
Voilà. Moi. Encore. A la fac, devant un de ces cinquante Mac de la salle info F006. Me plaignant encore du skin de mon blog... Je pense qu'au fond, le skin d'un blog doit ressembler à l'image que l'on veut donner de soi. Presque plus que le contenu. En voici un très bon exemple... le blog de Nora. Je la lie souvent. Au départ, c'était par pur curiosité en voguant sur BienBienBien, j'ai remarqué le blog de cette rédactrice dont le skin est sémiotiquement très évocateur. Et j'ai lu, et c'est sympa, bien écrit, même si un peu trop so fresh & so pop... il me semble qu'elle en est consciente et qu'elle en joue. Moi mon skin est trop ringard, et je déteste Blogger pour ça. Pas un thème d'acceptable si on ne maîtrise pas franchement bien le css. Pour être franc, la semaine dernière j'ai même failli quitter Blogger pour Wordpress, mais chez eux c'est pire, c'est payant. Comme dirait un blog bien à la mode... VDM
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