vendredi 21 novembre 2008


Trois facteurs ont contribué, cette semaine, à me désinscrire du programme de rigueur auquel je me suis attelé cette année. Tout d'abord, ma faiblesse physique, début de grippe ou grosse crève ; puis, l'altercation houleuse avec mon hôte, mon oncle, à laquelle j'ai du faire face, et à laquelle j'ai du résister, psychiquement parlant, usant ainsi une grande partie des ressources non naturelles qui me sont nécessaires, chaque matin, pour élever mon esprit à l'étage Linguistique de la BU. Enfin, la série Lost, qui m'a fait fuir...

Sigur Ros dans mes oreilles, et je me dis :
"Music makes our lives sexier", and my life needs to.

Publié par icare à 15:49
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mardi 18 novembre 2008


Tout en bas de cette page.

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Publié par icare à 21:41
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dimanche 16 novembre 2008


Monsieur P. veut vendre la maison, et n'accepte plus le mutisme de son fils — mon cousin, V.— et le mien. Surtout le mien. La soirée a été particulièrement houleuse. Lui, s'exaspérant de mon comportement, de mon incapacité à lui parler et à vaincre ce blocage conversationnel. Moi, la voix tremblante, dans la situation qu'est la mienne, et tentant vainement de la défendre. Bien trop à fleur de peau. Comment défendre mon cas ? Comment expliquer ma difficulté à m'exprimer face à un oncle que je connais peu, qui m'héberge gratuitement, qui vient tout juste de perdre sa femme, et qui a atteint des états d'esprits tels, par divers expériences artistiques, que je ne suis absolument pas en mesure de les commenter ?
C'est la de-mer complète. Je me dis que la vie, finalement, ne peut jamais être si simple. Mes soucis matériels étaient (presque) dépassés, je n'avais qu'à m'organiser un peu pour passer le temps avec intelligence, entre travail et divertissement... Je ne sais plus quoi faire, Monsieur P. a rendu définitivement tout conversation ou interaction future complètement forcée et artificielle...

Publié par icare à 23:45
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mercredi 12 novembre 2008


Lundi soir, nos plans s'effondrant un à un, GZ. et moi avons entamé notre soirée dans une bouteille de vodka (déjà un peu entamée elle aussi) fort à notre goût. Il en a résulté une longue discussion, qui nous a opposé sur un point. GZ. défendait l'idée qu'un artiste ou qu'un quelconque individu susceptible de créer, ne pouvait aller au bout de son processus que par des artifices comme la drogue ou l'alcool, sans lesquels il n'exploitait pas une part de sa personnalité, précisément celle qui ne se révèle qu'en état d'ivresse. Un réel écorché vif ne peut, selon lui, vivre sa souffrance — celle que l'on peut éprouver lorsque l'on ouvre les yeux sur le monde et sur le vrai, lorsque l'on sort de la caverne — que par ces biais hallucinogènes.
Quant à moi, il me semble que le réel martyr, la parfait témoin-émissaire de la vérité, est celui qui parvient à accepter son mal comme prix à payer et qui se soigne, non pas dans les liqueurs et autres spiritueux, mais en étirant à l'extrême sa soif de comprendre et de connaître. Boire, et se complaire en cela, n'équivaut-il pas à se voiler un peu du soleil, à construire de vice et de débauche une nouvelle caverne, peut-être plus tortueuse encore, à l'air au combien précieux de la vérité ?

En vérité je ne sais pas... Je redoute avant tout que GZ. ne soit tenté par cette esthétique de l'ivresse, du pire et du chaos, parfois belle à voir, mais toujours dure à vivre.
PS : Vous remarquerez cet air un peu pompeux que je prends des fois. Peux pas m'en empêcher.

Publié par icare à 16:17
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lundi 10 novembre 2008



Malgré les études que je suis, et qui font de moi un scientifique du mot, de l'image, et parfois même de l'art, et malgré le fait que ça me passionne, il y a des fois où je préfère me taire, et regarder... [dégotté sur le blog de sskizo].

Publié par icare à 17:15
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Dans un manteau rembourré, air max aux pieds et clope sur l'oreille, je reviens d'un Woody Allen un Kafka dans mon Eastpack, et j'aime cultiver les contrastes.

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jeudi 6 novembre 2008


Ma journée avait bien commencé. Me suis levé tard, pas foutu grand chose, si ce n'est me remettre au dessin pour élaborer le futur personnage d'une BD qui paraîtra dans le journal que je publie. Mon père m'appelle, me propose d'aller au match, j'accepte.
Ma journée avait bien commencé, mais en rentrant du match, mon père et moi avons pris la direction Saint Just, hôpital gériatrique. Nous sommes arrivés une demi-heure trop tard. Mon grand oncle était déjà parti. J'ai ressenti une certaine tristesse, malgré le peu de chose que je savais sur lui ; mais en m'imaginant abstraitement la ligne de sa vie (de ce que j'en connaissais), pendant que les vieux récitaient les tehilim en marmonnant, je parvins à apercevoir un cycle, une boucle fermée, et cela me réconforta franchement. Outre cela, le fait que, dans le petit cercle que nous formions autour du corps, je ne connaisse personne à part mon père, ma grand mère et le frère du défunt, me permit d'entrer dans une sorte de communion avec mon grand oncle, ou du moins avec ce que la belle jeune femme orthodoxe, une cousine inconnue, appelait la nechama, l'âme.
Mon père m'a ramené à la maison, à 2 heures du matin. J'ai parlé plus et mieux qu'à l'habitude avec lui, puis je suis allé dans le jardin, tout en haut, pour voir les lumières de la ville. Là, à cet instant, j'ai compris qu'en vingt ans d'existence, le destin, Dieu, ou tout ce qu'on voudra, m'a toujours tenu éloigné de la mort... pour m'y confronter plus que jamais ces deux dernières années. Deux grands oncles, ma grand-mère et ma tante m'ont quitté récemment. Et ce qui, au final, me paraît le plus dur, c'est qu'à ce moment précis, en haut du jardin à regarder le ciel violet et les lumières jaunes de la ville, j'ai senti entre la mort et moi un rapport presque familier.

Publié par icare à 14:53
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