Je n'en peux plus de la linguistique romane. Pourtant, plein de bon vouloir, je bouquine depuis plus de vingt minutes les "Eléments", de Bourciez.
Toujours, parmi nos rayons universitaires, vous trouverez des "Eléments de" ou une "Introduction à", parfaits pour "s'initier" à tel ou tel domaine de recherche. Cela étant, je me demande à quoi peut bien rimer une connaissance plus précise... Ces ouvrages d'approche étant déjà indigestes au plus haut point, un saut complet, tête en avant, dans de tels sujets doit nous valoir, à coup sûr, le rendu absolu et en bonne et due forme de la totalité de nos réserves stomacales...
Je le referme. J'abandonne. Je tire de mon Eastpak mon Golem de Meyrink, j'en suis à la moitié, et jamais je ne m'en lasse.
Sauf que là, le bruit de fond de la bibliothèque me trouble. Ou plutôt disons qu'il m'empêche de vivre pleinement les lignes que je parcours. Je sors mon iPhone, et lance les Chants Juifs pour Violoncelles et Piano, de Sonia Wieder-Atherton.
Voilà. Prague se meut. Athanasius Pernath aussi, au travers même de la vieille ville juive. Les murs bougent, jamais une pièce ne résiste à l'influence mystique des personnages et de leurs délires. Tout part du chapeau d'un autre, emprunté par mégarde. Et tout va très loin, des signes ancestraux de la Kabbale, aux camées taillées dans la pierre, éternelles renaissances d'un Golem prisonnier de la mémoire collective depuis la nuit des temps, depuis l'avant-Adam.
Le cours suivant, je me suis senti complètement shooté, incapable de redescendre sur Terre.
J'ai lu tout la semaine, et je l'ai fini hier, dans la nuit. Tout fini par un chapeau rendu.
dimanche 28 septembre 2008
Publié par
icare
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21:30
Tags
littérature
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