vendredi 30 novembre 2007


ou pourquoi Sarkozy est nécessaire.


Etre Français, nous dit-on, c'est avant tout se sentir Français. C'est parler français, travailler français et vivre français. C'est être intégré, à la française, et en être fier. Et c'est aussi, accessoirement, avoir des papiers français. Toutes ces belles choses passent évidemment par la condition sine quâ non de bien connaître la signification de français, sinon, les choses commencent mal.
Depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à la Présidence, et depuis la création du Ministère de l'Identité Nationale, la question de l'identité et du sentiment d'appartenance à la France a repris une importance qu'elle avait perdu. "La France, tu l'aimes où tu la quittes", nous avait-il dit, et nous avait-il démontré, ramenant "chez eux" certains qui ne l'aimait pas. Il faut insister, toutefois, sur la cohérence de cette nouvelle donne. Cela s'inscrit dans un désir de renouveau, de réforme, dans une volonté de ramener les Français au travail. Et la cohérence, dans un programme politique, est essentielle, et donc à saluer.
Nicolas Sarkozy a un certain nombre de convictions, qu'il compte bien rendre effectives. Et son souhait le plus cher est de créer une France normée, qui se lève le matin pour aller au travail, et rentre le soir pour garder les enfants — enfants pour lesquels elle travaillera plus, afin de partir en vacances avec eux.
Cette France est belle comme une carte postale, je ne m'éterniserai donc pas dessus.

Qu'en est-il de l'autre France ? Celle qui, tout d'abord et pour bien commencer, ne se sent pas française et ne vie pas à la française. Qui parle la langue pas comme il faut, par héritage ou par simple nécessité poétique, en inventant des mots. Cette France trop modeste pour s'aimer, qui préfère se haïr, se brûler et se déchirer. Cette France qui a toujours honte d'elle-même, et qui n'est fier que du pays de ses parents. Qu'en est-il de ces Français trop fainéants pour se lever et aller au travail, trop conscients de l'avenir du monde pour avoir des enfants et le leur laisser.
Cette France qui écrit, écrirait-elle si elle travaillait plus, si elle produisait plus de richesse, si elle consommait toujours d'avantage et si elle se complaisait béatement dans l'engouement pour la Patrie.
Et bien cette France là n'existe que grâce à l'autre, à la normale, à la France modèle. Elle existe parce qu'on la rejette, et elle sera plus forte à force d'être rejetée.
Cette France qui crée dans la douleur et dans la revendication, si elle était acceptée, comprise et aimée, sans qu'on lui en demande autant, pourrait-elle survivre ? Qui continuerait à danser sur le parvis de l'Opéra ou à rapper dans sa chambre, si toutes les scènes et toutes les institutions, d'un coup, ouvraient leurs portes à toutes les cultures.
Ceux qui ont honte des zones d'ombre de l'Histoire de France, de la collaboration, de la colonisation, de l'esclavage, et pour lesquels la vie n'est qu'un digne combat pour la reconnaissance, n'auront-ils pas le mérite d'avoir vécu de manière singulière, à contre-courant ?
Bien sûr, la vie hors du moule a son lot de stupidité, et une fâcheuse tendance à l'auto-destruction. Certains sont adeptes, dans les Universités, de l'auto-interdiction d'accéder au Savoir, et Dieu sait pourtant que l'accès au Savoir est une belle forme de combat. D'autres, en banlieue, détruisent le peu qu'ils ont, par suicide ou pour être certains qu'ils ne rêvent pas.

Moi, de tous ceux-là, je me place dans les rêveurs, qui s'émerveillent devant tant de romantisme, et qui remercient les bons français, ceux qui sont dans la norme, en leur priant de ne pas oublier d'aller travailler demain.

Publié par icare à 02:29
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vendredi 9 novembre 2007


Béatrice m'a appris à lire... A mes souvenirs, elle était rousse, avec des tâches de rousseurs, elle parlait un gnagnan ennuyeux que seuls nos maîtres d'écoles, par leur louables abus de pouvoir, avaient le don de nous faire lire.
Aujourd'hui, presque quinze ans plus tard à l'Université, j'en suis au même point. L'exercice du jour était d'identifier les parties de la phrase et de les disséquer : ceci est un clitique, cela m'a tout l'air d'un proforme, etc. Et quels sont les nouveaux protagonistes de ces intitulés soporiphiques (je n'ai pas dit inintéressants)... Marie, Jean, Marie, Jean, Sophie. Et où habite Marie ? à Paris. Et où va Jean ? à Bourges. Tiens ! Sophie se permet une petite escapade en terres barbares, elle a passé ses vacances à Londres.
Non j'exagère, je me rappelle mon premier manuel d'allemand, Sag Mal, où l'un des figurant, le sous-sous-sous héros, avait la peau café au lait.
Quel racisme s'apprend à l'école, la prévention ou la pratique ?
Le sentiment d'exclusion chez les enfants, on en débat ou on l'enseigne ?

Publié par icare à 01:50
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vendredi 12 octobre 2007


Language is a patterned system of arbitrary sound signals, characterized by structure dependence, creativity, displacement, duality and cultural transmission.

Que ce soit clair pour tout le monde.

Publié par icare à 16:46
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samedi 29 septembre 2007




Parce que j'estime que les belles musiques méritent un post à elles-seules.

Publié par icare à 02:25
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jeudi 27 septembre 2007


Leurs pétales tombent. Chaque jour leur épargne un mauvais souvenir de plus, chaque jour leur détruit une belle pensée. Jusqu'à la fin. Leur est imposée la plus sombre torture, celle de se voir mourir. Leur est donnée la chance de pouvoir nous quitter l'esprit blanc comme neige. Noir comme nuit. Ne reste dans leur regard plus qu'une seule certitude, celle qu'ils vont devoir tout quitter, bientôt, et tout oublier. Le rituel incessant les agace, le yaourt de quatre heures les tue. L'infirmière, dame-courage, qui donne sans compter, leur rappelle pourtant qu'ils sont en plein adieu. Qu'importe, leur frustration passe dans la minute. Mais elle revient, dans sa peau neuve comme la pierre de Tantale. Sauf que Tantale, lui, était déjà mort.

Publié par icare à 00:50
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jeudi 21 juin 2007


La pluie me trempe comme jamais, comme elle ne l'avait pas fait depuis dix ans, depuis mon concert de... je ne sais plus. La pluie ne m'avait jamais tant trempé depuis mes dix ans. Je suis seul, dans une ambiance cinématographique. L'euphorie me monte à la bouche, j'exulte, je saute, je suis seul, dans la rue, à la Croix-Rousse. A l'instant où les trombes d'eau m'innondent, sans que mes vêtements n'y puissent plus rien, je cours. Je cours comme poursuivis par un mauvais démon.
Arrivée dans la bouche de métro. Je suinte, je ruisselle, et je garde encore un sourire figé. Je me retourne et mon démon est là, qui se déplace fougueusement. J'apperçois tantôt, d'une épaule à l'autre, un tatouage — une fresque sur son dos nu — d'une terrible élégance, là pour ne pas me lasser de la voir me tourner le dos. Son visage sauvage, de gitane, fuit le monde. Et malgré toute la force que j'y met, je ne parviens pas à attraper son regard. Son bras droit est couvert de symboles mystérieux, son bras gauche d'une longue et épaisse cicatrice. Et moi, je regarde cette femme comme une oeuvre d'art qu'on adulerait pour le mal et le vice qu'elle dégage. J'en ai les mains qui tremblent, qui tremblent presque d'effroi.
Mon arrêt approche et je me lève à tatillon, les yeux fixés sur elle. Puis d'un coup, mon regard croise le sien, et comme dans Le Cri de Munch, je crie d'horreur et d'extase face à cette beauté sans nom.

Publié par icare à 01:22
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vendredi 25 mai 2007



Nous laisserons à nos enfants des bonhommes de cendres...

Publié par icare à 13:40
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jeudi 24 mai 2007


Sur la valeur lexicale du signe :
"Prenons un cavalier ; est-il à lui seul un élément du jeu ? Assurément non, puisque dans sa matérialité pure, hors de sa case et des autres conditions du jeu, il ne représente rien pour le joueur et ne devient élément réel et concret qu'un fois revêtu de sa valeur et faisant corps avec elle. Supposons qu'au cours d'une partie cette pièce vienne à être détruite ou égarée : peut-on la remplacer par une autre équivalent ? Certainement : nous seulement un autre cavalier, mais même une figure dépourvue de toute ressemblance avec celle-ci sera déclarée identique, pourvu qu'on lui attribue la même valeur." (Cours de linguistique générale, Ferdinand de Saussure)

Publié par icare à 01:27
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mercredi 16 mai 2007




Morceau : Hope There's Someone
Artiste : Antony
Album : I Am A Bird Now

Publié par icare à 02:21
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samedi 28 avril 2007



Un peu de roots musik et de paroles hallucinées.

Publié par icare à 15:39
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... et pourquoi cette idée me tue.


Prologue
L'enjeu est grand, il est immense même, et sans doute plus immense que l'inné lui-même, cet inné qui, selon Nicolas Sarkozy, occuperait une grande part de notre identité. L'enjeu est immense car il remet tout en cause, il fonde le jugement que l'on se fait d'autrui et le sort qu'on lui réserve, ainsi que le jugement que l'on se fait de soi même, et l'existence que l'on se projette. Il fonde la subjectivité, la substance pensante de Descartes. Il délimite le Moi et le Ça et le Surmoi de Freud, c'est à dire, le conscient, l'inconscient et le préconscient, qui sont une partie du sujet construit pendant l'enfance et la petite enfance. Il est l'enjeu même de l'éthique, la question sur laquelle se fonde la société. Que faire, que construire, si notre inné ne nous donne ni vie en communauté, ni paix, ni institutions ? Quelle place prend l'inné dans l'homme ? C'est sur cette question que repose la culture et la société, car ce que l'inné ne nous donne pas, la culture devra le construire. La réponse est peut-être simple, peut-être complexe, la réalité est qu'au cours de l'Histoire, cette réponse a marqué les différences de culture, cette réponse à fait l'Histoire des sociétés. Ma première observation sera de parcourir les différentes réponses apportées en tout temps à cette question primordiale ; ma seconde sera de juger, objectivement, ce qui est considéré comme étant valable scientifiquement ou non.

Socrate avait écrit sur le fronton de Delphes, "Connais toi toi-même", autrement dit, demande toi sans cesse qui tu es et ce qui te fait ainsi. S'ensuit Platon, qui fonde la pensée occidentale, laquelle n'est, selon Pascal, qu'annotations de son oeuvre. Naturellement (même si ce terme est à éviter dans un tel sujet), les pensées socratiques et platoniciennes ont traité du sujet, car ils entendaient créer la société modèle, et toute société se fonde sur l'idée quelle se fait de la nature et de l'inné. Sur un plan politique, la Cité idéale est composée de plusieurs corps professionnels, et un geôlier naîtra geôlier pour le rester toute sa vie. Mais Platon précise que c'est la société dans laquelle il naîtra qui lui donnera sa place. Chez Platon, l'homme est un animal social (ce qui ne signifie pas libre). L'homme naît avec ce besoin de société, qui lui donne sa place à tenir et l'existence qu'il aura à mener. Ainsi, Platon échappe au débat réel. Aristote le suivra sur cette idée, affirmant que l'homme est un animal politique et que la Cité est la seule chose naturelle, sur laquelle va peu à peu se construire la culture. La pensée antique émet donc comme hypothèse que l'inné nous apporte la société, la vie en communauté, en plus des facultés innées similaires à celles de l'animal, qui sont les instincts nécessaires à la survie. Sur cette base de société est ensuite fondée la morale. Pour exemple, et dans le cadre du sujet, l'homosexualité était immorale lorsqu'elle se pratiquait entre deux hommes du même âge. En revanche elle était une institution morale et bien vue lorsqu'elle se pratiquait entre un homme âgé (l'éraste), et un jeune homme en pleine puberté (l'éromène). Aujourd'hui, Kant et Freud sont les principaux protagonistes de la morale occidentale, ajoutée à une tradition judéo-chrétienne antérieure. L'acte énoncé précédemment, qui tenait lieu d'institution et de norme dans l'Antiquité, est aujourd'hui perçu comme immoral dés lors qu'il vise un individu "incomplet", qui n'est pas encore un sujet pensant et libre.

(N.B. : je veux continuer mon raisonnement, même si j'ai l'impression, sans prétention, que par un simple bilan historique, par une preuve par deux, le problème soulevé aujourd'hui est réglé. Ou bien... les Grecs étaient tous victimes d'une sorte d'épidémie pédophile qui les attirait vers les jeunes garçons malgré eux, auquel cas ils se sont sentis obligé de rendre ça "moral", c'est imaginable, mais un peu réac'. Le sujet de l'inné n'est pas traité et il ne le sera sûrement jamais entièrement, mais sur l'orientation sexuelle, j'estime que la réponse est apportée. Elle est un autre débat, qui est un débat MORAL/IMMORAL, et non pas un débat INNE/ACQUIS, lequel consiste en une réponse trop simple et en même temps trop difficile à ébranler, car, comme tu l'as dit, le gène humain est pour l'instant loin d'être élucidé. Je ne juge pas (si) grave que l'homosexualité soit considérée comme immorale, car la morale évolue et a toujours évoluée. Je juge GRAVE qu'elle soit traité sur le plan de la nature et de la culture. Car une telle vision la fixe, la stigmatise, et peut être la cause d'une erreur de l'Histoire, de la même manière que le fait de naître juif a été stigmatisé comme étant une imperfection de la naissance, et de la même manière qu'une erreur de l'Histoire a été causée. Juger la chose sur un tel plan, c'est refuser l'argument opposé. Kant jugeait l'homosexualité comme un vice moral, Freud comme la cause de telle ou telle construction diverse de l'étape anale de l'enfant, mais d'aucun ne l'a traité, comme on le fait aujourd'hui, comme un "vice de forme".
Après cette longue parenthèse, je continue sur le vrai sujet : quelle est la part de l'acquis?)

Après les penseurs antiques, l'Humanisme fait surface, certains diront que ce fut à la suite d'un long trou noir dans l'Histoire de la pensée, d'autres diront simplement que les pensées du Moyen-Age ont été assimilées avec le temps. Montaigne, dans son oeuvre, va décrire l'Homme sous toutes ses coutures, estimant qu'il ne peut être transformé. Il a pour idée que l'inné prend une place prépondérante dans l'existence de l'individu, et que par conséquent, rien d'autre n'est utile que de l'observer, pour mieux le comprendre. Plus tard, Hobbes, Locke et Rousseau, fondateurs du contrat social, vont un à un énumérer ce qui, pour eux, est inné en l'Homme. Pour le premier, l'Homme est un homme de guerre, la société est là pour le stabiliser. Pour Locke, l'Homme est par nature un être paisible, en raison d'une morale innée. Pour Rousseau enfin, l'Homme a en lui le sentiment inné qu'il doit se conserver, et qu'il ne peut faire de mal à un semblable, et c'est la société qui, par la suite, le corrompt. Aucun d'entre eux n'apporte une réponse à la question centrale, ils émettent tous un raisonnement qu'ils prétendent cartésien, mais affirment eux-mêmes que ce raisonnement ce base sur l'idée qu'ils se font de l'innée. Ces éléments vont permettre de fonder une morale, et c'est ce qu'entreprendra Kant sur la base des travaux de Rousseau. Nietzsche, à l'opposé de Kant, postule que le surhomme est celui qui saura se démarquer d'une morale avilissante. Mais le fondement, à cet époque, reste hypothétique. Ces philosophes parviennent à conceptualiser la construction politique de l'Homme, mais ne percent pas, par manque de méthodologie scientifique, la construction de l'Individu.

Il faudra la fin du XVIIIème et l'avènement de la psychanalyse et de la psychologie pour que des réflexions sérieuses sur le sujet fassent surface. Condorcet dira :"Il n'y a entre les deux sexes et les individus aucune différence qui ne soit l'ouvrage de l'éducation". Freud fait de l'étude de la construction de l'Individu son sujet principal. Par des méthodes scientifiques, il émet un certain nombre d'hypothèse et divise en trois parties le psychisme humain. Le Moi est la conscience claire, le Ça l'inconscient fait de pulsions, et le Surmoi l'intériorisation des interdits parentaux. Toutes ces étapes se construisent de la naissance à la fin de la puberté, même si certaines étapes persistent par la suite, comme, selon lui, l'attachement oedipien. Freud désacralise l'inné, en rattachant chaque élément de l'existence adulte à un fait vécu pendant l'enfance. Ainsi, la jeune fille violée par son père émettra des réticences envers toute forme d'autorité, etc... Les éléments rassemblés par Freud apportent une réponse à la question posée, mais il n'en donne pas LES réponses, car par la suite, le freudisme va s'atteler à une tâche plus vaste, celle d'universaliser cette construction de l'individu, sur des faits empiriques (comme l'interprétation des rêves), et par conséquent erronés (voir philo épistémologique). C'est en cela qu'il va être critiquer, notamment par Alain ou Sarte, qui l'accusent d'aller contre l'éthique en diffusant des mythes dangereux, encore visible aujourd'hui. Cette analyse de l'individu ne se fait pas entendre sans que soient émis des réticences et des réactions. Les idéologies totalitaires, et notamment la pensée nazie, tentent de rétablir en l'Homme une norme, une métaphysique transcendantale opposée à l'idée que l'homme puisse se construire par son existence et par sa culture. Apparaît alors une vision qualitative de l'inné, certains en étant pourvus, d'autres dépourvus. L'homme aryen (reprise des théories du surhomme de Nietzsche) a en lui, de manière innée, la supériorité sur d'autres sujets, lesquels sont, dés leur naissance, handicapés ou sous-hommes. Les philosophies d'après-guerre répondent de manière virulente à cette "erreur de l'Histoire". Sartre, notamment, se fait le porte-parole de l'existentialisme, et veut que le Je se fasse sur l'expérience quotidienne. Il n'est, selon Sartre, nul inné qui oblige l'homme à vivre de telle ou telle manière, et à se découvrir par une introspection pascalienne. C'est le vécu et l'expérience qui forment l'individu, et lui donnent sa liberté de choisir qui il est. C'est l'inversion du postulat cartésien qui devient "je suis, donc je pense", et qui veut que l'homme soit maître de sa conscience et de ce qu'il est.

Aujourd'hui, la génétique nous permet de valider ou non certaines des hypothèses. La pensée de Sartre se veut une pensée de la liberté, une pensée de l'esprit et de la morale, mais ne se veut pas, comme celle de Freud, une pensée épistémologique du psychique. Les scientifiques s'accordent à joindre à la part d'inné tout ce qui concerne les maladies de la naissances, bien qu'une partie soit due à l'état de santé du parent (la cigarette, l'alcool, la malnutrition, etc...). Certains enfants naissent avec les aléas génétiques qui veulent qu'un pourcentage d'enfant soit atteint de tel handicap. D'autres éléments, ceux qui sont qualifiés de besoins vitaux, sont également innés, et ne sont pas apportés par la culture. Un enfant pourra également naître corpulent, fort, faible, etc... Tous les éléments physiologiques et neurologiques sont variables et pour la plupart, ils sont génétiquement explicables. Le vrai débat se situe sur d'autres éléments : l'intelligence, l'orientation sexuelle, l'idée du beau, du laid, de naître mauvais, bon, dangereux, pédophile, etc... Que disent les généticiens sur ces sujets ? Le CNRS confirme que l'acquis prédomine sur l'inné. Son étude "s'est intéressée à des enfants adoptés entre quatre et six ans par des familles de milieu socio-économique bien supérieur à celui de leurs origines. Cinq à dix ans plus tard, leur quotient intellectuel s'était nettement élevé, malgré des retards d'acquisition du langage plus difficiles à compenser". L'orientation sexuelle est à placer du côté de la morale. L'étude comportementale des animaux démontre que certaines espèces pratiquent l'homosexualité. En effet, les scientifiques expliquent que le cerveau humain garde des traces du cerveau reptilien, responsable des besoins fondamentaux, dont le besoin sexuel fait parti. Cet aspect est ce qui constitue l'inné chez l'homme, ce qui concerne l'orientation sexuelle est due à la culture, et avant tout à la construction du Je au cours de l'enfance. Les premières sociétés n'avaient pas d'intérêt à prôner l'homosexualité, elles préféraient prôner le rapt de femmes, garant de la survie du groupe. Les "déviances" sexuelles, telles que la pédophilie, sont dues à un déséquilibre durant cette construction du Je. Elles deviennent, par la suite, des pathologies, similaires à la névrose, et qui ne sont donc pas transmissibles génétiquement. Par conséquent, un pédophile ayant un enfant élevé dés sa naissance par une famille d'un niveau socio-culturel élevé ou équilibré ne verra pas son enfant risquer la même pathologie. En matière de sexualité, un autre débat s'ouvre. Des individus n'ayant pas acquis un inconscient les attirant vers le sexe opposé ou similaire peuvent développer différents types de sexualité : la zoophilie, l'urophilie, la scatophilie. S'agit-il de déviances ? Ces comportements sont souvent considérés comme immoraux, bien que le droit ne les condamne pas, en ce qu'ils n'empiètent pas sur la liberté d'autrui. Naît-on bons, ou mauvais ? Ces débats sont de l'ordre de la religion, et ils n'ont plus de légitimité dans les démocraties modernes et laïques.

Epilogue
Quelle est la part de l'inné ? Qu'avons nous, à la naissance ? Aristote nous dit : l'homme est un animal politique, et d'autres nous dirons qu'il est un animal social, rationnel, métaphysique, un animal doué de langage, etc... Il est tout cela réuni. L'homme est doté de la faculté de penser. De cette faculté, il créera un langage, une communauté, une pensée rationnelle, une âme, des désirs. N. Sarkozy a raison. La part de l'inné est immense en l'Homme, car cette faculté de penser sera la base de tous ses maux. Sa jeune vie en société le confiera a un père exclu du système social et économique cherchant ses ressources dans l'alcool et dans la violence et dans un besoin sexuel reptilien qu'il tentera d'évacuer sur son fils comme ultime signe d'abandon lequel fils se verra victime mais sans doute coupable envers son père qui restera dans son inconscient un modèle à suivre et fera de lui un pédophile invétéré. Tout cela parce que l'homme pense. Alors oui, la part de l'inné est immense. C'est notre prix à payer.

Publié par icare à 01:47
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mardi 27 mars 2007




Juste pour vous (re)mémorer les six dernières minutes, magnifique, du dernier épisode de Six Feet Under...

Publié par icare à 22:34
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lundi 26 mars 2007




Quoi de plus convaincant et attrayant qu’une pub à contre-courant ? Le résultat est parfait. Le but était de démystifier la beauté fantasque des modèles dans la pub, et en un éclair, c’est tout le stéréotype de la femme parfaite qui s’effondre. Ou plutôt de l’idée que l’on se fait de cette femme parfaite.
Quel est le message ? Les modèles qui posent sont irréels, ils servent à attirer l’attention, soit en jouant sur la libido des hommes, soit en créant un complexe physique chez les femmes. Quoi qu’il en soit, un besoin est créé.
Indirectement et avec brio, cette pub resitue la beauté, et la désacralise, l’humanise même.
Est rendu aux femmes ce qui est aux femmes, et aux déesses ce qui leur appartient (et celles-ci peuvent remercier Photoshop).

Publié par icare à 12:17
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